Du 12 au 17 mai : C'est mon anniversaire et je vois 36 chandelles

 

Commençons avec un rendez-vous que je vous fixe pour demain :

 

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Dimanche 12 mai

 

21h : Encore miné par la déception que m’a causée la foire aux croûtes cette année, je me décide enfin à visionner la suite d’Astrid et Raphaëlle : quelqu’un m’aurait dit, il y a un an, que je m’affalerais sur mon lit pour regarder une série télé, je lui aurais probablement hurlé dessus ! J’aurais presque honte si je n’étais pas si heureux que les « personnes du spectre » soient représentées par une héroïne aussi fabuleuse que la jeune et brillante criminaliste qui me fait l’effet d’une elfe voire d’une fée : avez-vous d’ailleurs remarqué qu’elle a les oreilles légèrement pointues, tel un lutin des légendes nordiques ? Je peine à croire que ce soit un hasard, même si je voir mal la (très) jolie Sara Mortensen se faire tailler les oreilles… Bien sûr, il n’y a pas qu’elle : j’avoue aussi être un peu amoureux de la belle commandante ! Ce n’est pas très original, il semble que c’est le cas d’à peu près tous les hommes dans la série : difficile de résister au charme de Lola Dewaere ! Je la préférais avec les cheveux ondulés, mais son carré lui va très bien aussi… Et voilà, je me mets à parler de la coiffure d’une comédienne ! J’aurai vraiment touché le fond…

 

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Lundi 13 mai

 

9h : Je me lève. La pluie est déjà de retour après trois jours de grand beau temps et un dimanche de douceur. En définitive, le soleil ne se sera montré que pour me pourrir la vie ! Il se confirme que plus le temps est ensoleillé, plus j’ai de problèmes : si on a du beau temps en juillet et août, je suis capable de le boycotter !

 

Mardi 14 mai

 

11h30 : Je débarque dans les locaux de Transistoc’h (anciennement Radio Évasion) où j’ai été convié à parler des visites présidentielles à Brest de Vincent Auriol jusqu’à nos jours. J’aurai fait quatre interventions de ce type sur cette station au cours de cette saison : la journaliste me demande déjà si je veux continuer à la rentrée. Franchement, je n’en sais rien pour l’instant ! Il y a du pour et du contre… L’émission qui précède la mienne se termine à l’instant avec une invitée de marque : le docteur Irène Franchon en personne ! Malheureusement pour moi, elle n’est pas seule : elle passait en compagnie d’une classe de primaire. Et bien entendu, la présence de leur institutrice ne suffit pas à acheter le silence de ces petits monstres… Cette brève rencontre me rappelle de mauvais souvenirs !

 

18h : À la sortie de la piscine Foch, je croise un autre élève du cours du soir : il m’avoue nager tout en écoutant de la musique ou des podcasts grâce à un matériel étanche ! Pourquoi ? Parce que sinon, il s’ennuie en nageant ! Je tombe des nues car l’une des satisfactions que je tire de la natation est justement d’avoir les oreilles dans l’eau et d’être ainsi à l’abri de l’éternel vacarme qui règne en société ; mais lui-même semble abasourdi quand je lui révèle ne jamais écouter la radio… Je ne voudrais pas insister lourdement sur la dépendance des neurotypiques au bruit dont j’ai déjà parlé dans Voyage en Normalaisie, mais les faits sont têtus. Ça me rappelle mon voyage en Grèce avec ma classe de khâgne : les autres élèves avaient absolument besoin qu’on leur passe des films pour ne pas s’ennuyer dans le car alors qu’ils avaient l’opportunité d’admirer les magnifiques paysages grecs…

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Mercredi 15 mai

 

16h : Visite chez une amie dont une nièce vit en Nouvelle-Calédonie. Elle m’explique ce qui se passe là-bas : apparemment, les indépendantistes sont sur le point de mettre l’île à feu et à sang pour préserver un avantage d’un autre temps… Je voudrais bien avoir le réflexe de prendre le camp des indigènes contre l’État colonialiste. Le problème, c’est que nous ne sommes plus en 1962, et là où je voudrais voir des combattants de la liberté, je ne vois que des mafieux sanguinaires qui chérissent davantage le pognon que leur culture… Exactement comme en Corse ! Et je me fous qu’ils soient noirs, blancs, jaunes, rouges, verts, bleus ou de je ne sais quelle couleur : quelle que soit la bannière qu’il brandit, un sale con est un sale con ! Je n’aime pas l’État, mais j’aime encore moins ceux qui prétendent lutter contre lui en emmerdant ou en liquidant de pauvres innocents dont la vie est « à peu près le seul luxe ici-bas » ! En guise d’ennemi de la vie, on a assez de l’État, pas besoin que d’autres pourris plus gonflés de fric que d’idéal en rajoutent ! Si la justice, ça consiste à chasser des gens de leur maison avant de l’incendier, alors je préfère la nièce de mon amie à la justice ! Cette phrase vous rappelle quelque chose ? C’est fait exprès… Et merde à ceux qui traitent Albert Camus de « colonialiste à visage humain » ! C’est toujours mieux que certains anti-colonialistes qui n’ont pas que le visage d’inhumain…

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 Jeudi 16 mai

 

19h45 : Je ne peux plus me permettre de garder tous mes Charlie Hebdo des années 2000, j’en mets donc en vente un bon paquet. En les passant en revue, je suis à deux doigts de déprimer : pas parce qu’ils me feraient l’effet d’une madeleine de Proust, mais parce qu’ils me procurent un aperçu de tous les égarements ayant conduit au marasme actuel. Comment s’étonner du bordel provoqué par la pandémie, vu que nos gouvernants successifs se sont employés à affamer l’hôpital public et la recherche ? Comment s’étonner de la banalisation des discours de haine, vu que ces mêmes gouvernants n’ont fait qu’appliquer à la lettre le programme de l’extrême-droite en matière de sécurité et d’immigration ? Comment s’étonner des catastrophes écologiques vu que… Enfin bon, je ne vais pas vous faire un dessin !

 

Vendredi 17 mai

 

7h : Je suis réveillé par un SMS : des vœux pour mon anniversaire. Ils me sont adressés par ma meilleure amie, comme de bien entendu. Qui d’autre pouvait avoir une pensée pour moi ? À part mes parents, bien entendu. J’en pleure à chaudes larmes… Cette marque d’affection émanant d’une personne chère à mon cœur ne suffit pas à atténuer le chagrin qui me vient à chaque réveil depuis quelques mois. Je suis tellement las…  

 

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C'est tout pour cette semaine, à la prochaine... Peut-être.

 


17/05/2024
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Du 6 au 12 mai : Je foire même aux croûtes !

 

Dimanche 5 mai : il y a un an, la peintre et sculptrice Sophia Vari (madame Botero) nous quittait

 

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Lundi 6 mai

 

10h : En prévision de la Foire aux croûtes, où j’espère bien rencontrer au moins autant de succès que l’an passé, je me rends à Artéis pour acheter du matériel. À peine suis-je entré qu’on me donne l’ordre de déposer mon cabas à l’entrée ! Je fais remarquer que c’est nouveau : on me le confirme. La prochaine étape, c’est quoi ? La fouille au corps systématique ? Cette société devient vraiment invivable…

 

14h : Je retourne à Artéis où j’ai oublié d’acheter un nouveau marqueur fin ce matin. Chemin faisant, je peux voir une pub pour de l’eau minérale exhibant un mecton qui porte un bidon de la marque sur son biceps gonflé sous l’effet de la contraction. Comme il s’agit d’un panneau roulant, cette réclame est vite remplacée par une autre, pour du papier toilette cette fois, où l’image est dominée par un bras masculin bodybuildé… Bon, les filles : c’est d’accord, on n’accordera plus de circonstances atténuantes aux margoulins qui se servent du corps de la femme pour vendre tout et n’importe quoi. MAIS de deux choses l’une : ou bien on lutte AUSSI contre la marchandisation du corps masculin, ou bien on arrête d’être hypocrite et on tolère également d’autres formes de mercantilisation du corps telles que la prostitution ou la GPA ! Pas de demi-mesure ! Je ne vois pas pourquoi, sous prétexte que je suis un garçon, je devrais accepter qu’on me colle sous le nez des images de bellâtres musclés qui aggravent mes complexes !

 

Le 6 mai, c'est aussi le jour de la mort d'Eva Gonzales :

 

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Mardi 7 mai

 

14h : Encore sous le choc de l’annonce de la mort de Bernard Pivot, je prends le tram pour voir ma psychologue. Comme je suis à nouveau chargé, je profite d’une place assise qui vient de se libérer, ce qui me vaut les remontrances d’une vieille jacasseuse. Elle aurait voulu que je lui laisse la place ? Non : elle aurait voulu que je la laisse à une petite fille qui ne demandait rien ! Cette vieille peau est visiblement persuadée qu’un gamin est incapable de s’accrocher à une barre sans tomber, et j’ai droit à un discours sur la protection des enfants et gnagnagni et gnagnagna ! Depuis la « manif pour tous », ce genre de propos me passe un peu au-dessus… J’ai presque envie de lui répondre, comme Cavanna, que les enfants m’emmerdent, mais je me retiens par égard pour les parents de la fillette qu’elle prend verbalement en otage, qui n’ont rien demandé non plus et qui sont tout aussi agacés que moi par le laïus de cette vieille chouette. Décidément, chaque fois que je replonge dans le grand bain de la société, j’en ressors encore plus sale qu’avant !

A propos de Bernard Pivot...

 

 

Mercredi 8 mai

 

17h : Alors que je fais mon petit tout au bois de la Brasserie, je croise une femme accompagnée de deux enfants : visiblement, ils cherchent quelque chose. Surmontant mes appréhensions, je décide de faire ma « B.A. » et je leur propose mon aide : mais la dame me fait comprendre que, loin d’être égarés, ils sont seulement en train de chercher des trésors sur une « application »… C’est dans des moments comme celui-là que je regrette vraiment le temps où le terme signifiait en premier lieu « action d’appliquer une chose sur une autre » – c’est la première définition que l’édition 2009 du petit Larousse illustré donne de ce substantif.   

 

Jeudi 9 mai : Il y a 85 ans naissait Pierre Desproges...

 

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 ...et, il y a 89 ans, Roger Hargreeaves, le créateur des "Monsieur Madame" : 

 

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Si vous aussi vous aimez les "Monsieur Madame", découvrez les "fan fictions" que je leur ai consacrées sur YouTube.

Dimanche 12 mai

 

13h : Que dire de la Foire aux croûtes qui s’est terminée hier ? J’espérais y remporter une magnifique victoire qui me ferait oublier mes récentes déceptions : j’y ai gagné moitié moins que l’an passé ! On prétend qu’à cause du week-end prolongé et du temps estival qui s’était installé depuis mercredi, le public a préféré aller sur la côte plutôt qu’en ville… Je comptais vraiment sur cet événement pour doper mon moral et redonner des couleurs à mes finances : même là, j’échoue ! N’ayons pas peur des mots : je suis effondré et je ne vois plus ce que je peux attendre de positif de la vie…        

 

Quelques photos de clients avec leurs caricatures : j'aimerais vous dire que le plaisir que je leur donne atténue ma tristesse, mais j'ai passé l'âge de ce genre de consolation romantique...

 

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C'est tout pour cette semaine, à la prochaine !

 


12/05/2024
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Du 27 avril au 3 mai : Si, si, tout a changé, tout, tout a empiré !

Samedi 27 avril

 

13h30 : Bref passage chez un vieux copain qui, vacances scolaires obligent, garde ses petits-enfants. Mon ami et son épouse râlent pour le principe, bien entendu, mais, comme tous les grands-parents, il y a gros à parier qu'ils adorent ça… En me penchant vers l’un des garçonnets pour lui faire la bise, je remarque qu’il a un bras dans le plâtre : il dit s’être fait ça à l’école où un camarade lui a fait un croche-patte ! Je lui demande si, au moins, le coupable a été puni : il me répond que non… Bon, et bien au moins c’est clair : depuis mon enfance, rien n’a changé ! Ou, plutôt, pour le dire comme dans une chanson des années du temps où ma mère était une jeune fille (je ne sais pas pourquoi j’en parle au passé, d’ailleurs) : « Si, si, tout a changé, tout, tout a empiré ! »

 

19h30 : Sortant d’une réunion avec d’autres artistes, je suis interpellé par un gazier attablé à la terrasse d’un café de la place Guérin et que je ne connais ni d’Êve ni d’Adam. Il affirme connaître mes dessins et les apprécier : j’avoue que je ne sais jamais quoi répondre à ça ! Il paraît qu’il faut dire « merci ». Pourquoi ? Si ce que je fais est de qualité, ce n’est pas grâce à lui ! Je préfère dire « tant mieux », c’est plus logique… Ce genre d’histoire me rappelle le dialogue entre Guillaume Bats et Laura Laune : il lui dit « Je t’aime », elle lui répond « merci », il lui fait comprendre que la réponse appropriée est « moi aussi » ? Ça m’a fait rire, de penser que Laura, cette grande et belle fille blonde « avec tout ce qu’il faut là où il faut », était finalement moins à l’aise en société que Guillaume, ce petit bonhomme tout rabougri et tout tordu, véritable Michel Petrucciani du rire ! Oui, je ris de Laura Laune, mais comme elle fait partie, comme moi, des « gens du spectre »[1], on peut parler d’auto-dérision indirecte… Quant à Guillaume Bats, il est vrai regrettable qu’il nous ait quitté si tôt, je l’aurais bien vu jouer Toulouse-Lautrec ! Quoi ? Mais non, Laura n’aurait pas dansé le French Cancan ! Mais je la verrais bien dans le rôle de la séduisante Misia Sert…

 

Dimanche 28 avril

 

16h : « La volonté, ça doit être la seule chose au monde qu’il faut piquer lorsqu’elle se dégonfle »[2], disait Felipe, le copain velléitaire et timide de Mafalda – et donc le reflet inversé de la petite fille volontaire et grande gueule. Quoi qu’il en soit, je reçois la visite d’une très bonne piqueuse, une amie dont la force de caractère regonfle ma volonté d’aller de l’avant. En discutant de choses et d’autres avec elle, j’apprends que dorénavant, il est interdit de jeter du riz sur les mariés quand ils sortent de l’hôtel de ville ! Pourquoi ? Pas pour garder des stocks pour le Tiers-monde, non, le temps de l’humanitaire est derrière nous, la tendance actuelle est plutôt au « Chacun pour sa gueule ». Comme le faisait finement remarquer Bruno Léandri quand la solidarité internationale était encore à la mode, l’inconvénient majeur des modes, c’est qu’elle se démodent… Bon, alors pourquoi n’a-t-on plus le droit, quand deux êtres qui s’aiment (du moins peut-on l’espérer) ont décidé d’unir leurs destinées jusqu’au jour où ils n’en pourront plus de débattre du programme télé du soir, de saisir l’occasion pour entretenir l’emploi chez « Taureau ailé » ? Premièrement parce que le riz à la fâcheuse manie de gonfler au contact de l’eau (et chez nous, en Bretagne, il arrive qu’il pleuve de temps en temps) et de transformer le sol en patinoire où les vieillards et les infirmes (pardon, je voulais bien sûr dire « les seniors » et les « personnes à mobilité réduite », que les croulants et les éclopés m’excusent) peuvent improviser des figures libres qui risquent de les mener à l’hôpital voire au cimetière ! Deuxièmement (et c’est là que ça devient vraiment poilant) parce que le riz attire les oiseaux et, comme on n’a toujours pas réussi à apprendre le caniveau à la gent ailée (c’est à se demander à quoi Bougrain-Dubourg consacre sa retraite !), nos petits frères à plumes confondent la devanture de nos beaux édifices municipaux avec des vespasiennes et les décorent d’une matière que certains de nos élus pourraient prendre pour leur reflet, mais là n’est pas la question. Bref : dorénavant, pour célébrer un couple de futurs divor… Pardon, de jeunes mariés, il faudra employer des graines de lavande ou des confettis (biodégradables de préférence, S.V.P.), tout ça à cause des excréments aviaires. Je me demande bien ce que madame Amélie Nothomb (comment ça, « encore une Belge ?), qui est passionnée par les oiseaux mais que le mariage ne fait pas rêver, peut penser de ça ? 

 

Lundi 29 avril

 

7h : La sonnerie de l’interphone me réveille en sursaut. Encore un cas social qui voudrait que je lui ouvre pour lui permettre de rendre visite à quelqu’un qui ne veut pas le voir ! Il peut se brosser ! Mais bon, je suis tout de même réveillé, me voilà donc bien avancé…

 

9h : Après l’accomplissement de quelques tâches indispensables et avant de me replonger dans la relecture d’un mien tapuscrit, je sors faire mon tour au bois de la Brasserie. À peine ai-je refermé la porte de mon appartement que je vois défiler tout un cortège dans la cage d’escalier ! Je demande à l’un des membre cette armada si ce sont eux qui ont sonné ce matin : j’ai ainsi droit à une réponse affirmative et à des excuses excuses car ce n’était pas moi qu’ils venaient voir. Ce n’étaient donc pas des cas sociaux ? Et non, ce n’étaient pas des cas sociaux… C’étaient les gendarmes ! Et ils faisaient justement remonter un type qui avait tout l’air d’avoir les mains menottées dans le dos ! Finalement, j’aurais préféré les cas sociaux…

 

Mardi 30 avril

 

9h30 : Encore secoué par la rencontre d’hier, qui m’a fait faire quelques cauchemars, je refais un tour au bois. Le temps est mi-fugue mi-raison, je ne serais pas étonné qu’il pleuve. En attendant, je profite de l’accalmie et j’ai la chance d’apercevoir un écureuil ! Ça m’arrive rarement : si j’en vois un seul au cours d’une année, c’est le bout du monde ! Je ne saurais dire ce qui amène ce charmant animal à abandonner sa discrétion habituelle et à se laisser voir des humains : est-ce la pluie menaçante qui l’excite ? En tout cas, je ne boude pas ma chance d’avoir l’opportunité d’observer un spécimen vivant… Hé non, je n’ai pas d’appareil photo sur moi ! Dire qu’avant-hier, j’avais emmené au bois mon amie qui avait filmé toute la promenade avec son smartphone… Elle n’aura pas eu de chance !

 

16h : Pour achever de calmer mes trépidations, je rends visite à une ancienne prof qui habite dans mon quartier : pour moi qui n’ai plus mes grands-parents, c’est un peu comme rendre visite à une gentille mamie. Cette dame me parle d’un garçonnet de sa famille qui, semble-t-il, inquiète beaucoup ses parents. Pourquoi ? Parce que ce petit bonhomme commet la faute de goût impardonnable d’être très avancé pour son âge et de préférer les lectures bien tranquilles aux matches de foot dans la boue qu’affectionnent la plupart des garçons de son âge… Exactement comme moi à son âge ! Non, ça ne veut pas forcément dire qu’il est autiste : ça peut tout simplement vouloir dire qu’il a ses propres centres d’intérêt et qu’il ne les calque pas sur ceux de la majorité ! Mais bien sûr, c’est déjà un handicap en soi…

 

Mercredi 1er mai

 

15h : C’est le 1er mai, alors je manifeste. Où ?  Au bois en face de chez moi. Avec qui ? Tout seul. Pour défendre quelle cause ? Le droit de faire ce que je veux quand je veux et de communier avec la nature. J’étais un selon les organisateurs (moi-même) et zéro selon la police qui ne s’est même pas déplacée – de toute façon, aucun débordement n’est à déplorer. Le gouvernement a refusé de me recevoir et n’a même pas évoqué la possibilité d’ouvrir des négociations, mais je n’en suis pas surpris. J’espère être plus nombreux l’année prochaine ! « Je suis une bande de jeunes à moi tout seul… » Bon, d’accord, j’arrête !

 

A propos...

 

Jeudi 2 mai

 

21h : Je me surprends à être assez satisfait de ma performance à La Raskette, mis à part quelques bafouillages sur « Sex symbol junior ». J’ai même droit aux félicitations d’Éléonore, la charmante animatrice de ces scènes ouvertes, qui trouve que j’arrive mieux à entrer en interaction avec le public. Je lui réponds : « Comme disent les cyclistes, je tâcherai de faire mieux la prochaine fois ! » J’apprécie les autres artistes dans l’ensemble : il parait que le gringalet qui a ouvert les hostilités avec un sketch est en train de se faire un nom. Pas impossible : son numéro de loser qui nous raconte ses complexes et ses galères professionnelles, c’est vrai que c’est vachement original ! Méprisant, moi ? Pas du tout : j’aurais du mal, c’est justement en le voyant que j’ai eu des idées pour nouer le contact avec le public ! Alors, hein… Je l’ai traité de gringalet, et alors ? On est entre humoristes, non ? Il a le droit de me traiter de patapouf, en retour, je jure que je ne le prendrai pas mal !

 

Quelques croquis réalisés à La Raskette :

 

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Vendredi 3 mai  

 

10h : Normalement, je devais aller en ville pour rencontrer une journaliste qui souhaite consacrer un article au larcin dont j’ai été victime à l’Auberge de jeunesse, mais elle préfère finalement se déplacer elle-même. Je n’ai rien contre, ça m’évite un déplacement en bus ! Mais du coup, qu’est-ce que je fais de mon temps de battement avant qu’elle n’arrive ? Et bien je fais une folie : je télécharge la version Abandonware du jeu auquel j’ai le plus joué sur l’ordinateur de mes parents, Le cauchemar de PPD ! Je jubile littéralement, je croyais que je n’aurais plus jamais l’occasion d’y rejouer ! C’est pourtant ce que je fais en ce moment ! J’ai l’impression de vivre un rêve éveillé ! Je ne plaisante pas ! Évidemment, pour apprécier pleinement, il faut avoir gardé des souvenirs assez nets de l’époque où le jeu a été développé, à savoir le milieu des années 1990, marqué notamment par les premiers pas de la présidence Chirac et le scandale des animateurs-producteurs. Le coup de vieux est garanti : bon nombre de personnalités représentées dans le jeu par leurs doubles de latex sont décédés ou ont disparu des radars médiatiques ! Rien que parmi les adversaires potentiels de PPD, quatre sur six (De Greef, Elkabbach, Pasqua et Mougeotte) sont morts, les autres (Cavada et Balladur) ne font plus guère parler d’eux. Quant aux autres célébrités que l’on croise au cours du jeu… Bon, d’accord, Jacques Chirac et Bernard Tapie ne sont pas tout à fait oubliés. Mais qui se rappelle encore de François Baroin ?

            - C’était qui celui-là ?

            - François Baroin, jeune fille, est un homme politique français qui s’est fait connaître à 29 ans seulement en devenant porte-parole du gouvernement Juppé en 1995.

            - Ah, excuse, j’étais pas née. 

            - ‘Bécile ![3]

 

11h : Je reçois la journaliste de Ouest France. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle vienne à vélo, surtout avec la giboulée qui vient de prendre en traître le quartier qui ne s’y attendait pas après une matinée plutôt ensoleillée. Je lui dis tout : les circonstances dans lesquelles s’est montée l’exposition (en binôme avec Yaya L. et avec l’aide précieuse de notre amie commune Nathalie), comment le vol de mes dessins a pu se faire, pourquoi je n’en ai pas été averti avant le vernissage, comment j’ai réagi et déposé plainte (avec l’aide précieuse de mon amie Marie-Hélène), comment la police a pu interpeler le voleur et récupérer mes œuvres intactes, comment le malandrin s’est justifié… Nous concluons par l’inévitable photo : elle me fait poser avec mes quatre dessins recouvrés, comme un ultime pied de nez au truand à la petite semelle qui pourra se vanter de m’avoir bien pourri la vie et qui va devoir rendre des comptes à la justice ! Rendez-vous, en principe, lundi pour voir l’article publié dans le quotidien du grand Ouest. Quand on est artiste, il ne faut pas se priver d’une occasion de faire parler de soi : les bonnes causes peuvent parfois triompher pour de mauvaises raisons…  



[1] Périphrase empruntée à la série Astrid à Raphaëlle pour parler des personnes avec autisme.

[2] QUINO, Mafalda l’intégrale, Glénât, Grenoble, 1999, p. 69.

[3] Je signale à celles et ceux qui « n’étaient pas nés » et en tirent prétexte pour justifier leur ignorance qu’il s’agissait là d’une insulte méprisante adressée à presque tout le monde par le guignol de François Mitterrand.

- François qui ?

- Ta gueule, morveuse !  


03/05/2024
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Du 19 au 26 avril : Kenavo, Ayoub !

Vendredi 19 avril

 

17h45 : Sorti de chez mon médecin traitant, j’attends le tramway à la station Menez-Paul : j’y suis interpellé par un individu à la diction pâteuse qui vient me demander je ne sais quoi. Je coupe court immédiatement en criant que je n’ai ni monnaie ni cigarette : évidemment, il ne lui en faut pas davantage pour m’enguirlander copieusement, mais j’ai tellement peur d’être assimilé à ce genre de cas social que j’aime encore mieux ça !   

 

Samedi 20 avril

 

7h30 : Que fais-je dehors si tôt, qui plus est dans un coin aussi désolé que le haut Jaurès ? J’ai tout bonnement pris rendez-vous avec ma psychologue pour m’aider à dépasser un coup dur que j’ai encaissé récemment et, avec tous ces travaux, il est finalement plus commode de passer par la place de Strasbourg. Ayant le temps de descendre la rue Jean Jau à pied, j’ai ainsi l’occasion d’apercevoir des affiches électorales recouvertes par des annonces de Fest Noz ! J’y vois un symbole éclatant de l’inintérêt total que les élections européennes inspirent à l’opinion publique : quelle qu’en soit l’issue, il ne faudra pas trop l’envisager comme une prédiction des échéances qui suivront…

 

Dimanche 21 avril

 

17h : Trompant comme je le peux la lassitude que font naître en moi les épreuves de la vie, j’entends sonner : je n’attendais pourtant personne. C’est donc un peu étonné mais espérant avoir (enfin) droit à une bonne surprise que je me précipite à l’interphone… Et j’entends une voix pâteuse me dire « C’est pour voir Leslie ». Je raccroche aussitôt. Vous avez déjà vu un de ces films où des gens essaient d’échapper comme ils le peuvent à une invasion de morts-vivants mais qui, même en se terrant chez eux, se font tout de même assaillir par ces zombies ? C’est ce que je vis au quotidien avec les kassos qui grouillent en ville ! Je ne pense pas exagérer outre mesure en les assimilant à des morts-vivants : ils peuvent marcher mais sont déjà mentalement décédés, vous appelez ça comment, du coup ? Quoi qu’il en soit, qu’ils me foutent la paix ! Je ne suis pas Michael Jackson, je ne leur apprendrai pas à danser !

 

Lundi 22 avril

 

19h30 : Une amie de bon conseil m’a suggéré de lever le pied pendant deux semaines. J’en profite pour mettre en vente mes vieux Charlie Hebdo : je manque de place et je n’ai pas l’ambition de réunir la collection complète comme je l’ai fait pour Fluide Glacial. Bien entendu, je vérifie l’état de chaque numéro : ainsi, dans l’édition du 31 juillet 2002 (22 ans déjà !), je retrouve un entrefilet de Luz confirmant que le festival Astropolis allait bien avoir lieu « malgré la tentative d’interdiction (rejetée par le tribunal administratif) du maire de Guilers », laquelle annonce était illustrée d’un dessin représentant Sarkozy aux commandes d’un panier à salade transportant toute une troupe de teufeurs… À l’époque, j’avais quatorze ans (désolé pour le coup de vieux), j’habitais encore chez mes parents, à Guilers justement, et ça m’avait fait drôle qu’on parle de ma ville dans Charlie. Luz avait parfaitement raison de défendre le droit à la fête contre les menaces que faisait peser sur lui le pouvoir chiraquien fraîchement restauré après cinq ans de cohabitation. Le problème, c’est que, depuis l’Île-de-France, il y avait deux aspects qu’il ignorait : premièrement, à cette époque, le maire de Guilers n’était pas encore le porc réactionnaire et alcoolique que l’on a aujourd’hui mais un vieux socialiste bon teint et rigoureusement insoupçonnable de sympathie envers la politique répressive de Nicoléon 1er (et dernier), il était donc injuste de faire de lui un bras armé de la Sarkozie comme le dessin le suggérait. Deuxièmement, il faut savoir que les organisateurs de ce festival organisaient à l’époque une partie de leurs festivités au bois de Keroual… Et démontaient le vieux puits situé dans la cour des ruines du manoir ! Ils le remontaient après, d’accord, mais ça ne pouvait pas être sans conséquences pour sa conservation à long terme ! Comme le bâtiment avait subi trop de transformations pour pouvoir être classé monument historique, la municipalité de l’époque donc a simplement choisi le peu d’armes dont elle disposait pour protéger un site patrimonial contre des déprédations aussi régulières qu’intolérables… Il me semble qu’on peut faire la fête sans forcément abîmer le patrimoine bâti d’une région, non ? Donc, le coup des méchants élus contre les gentils fêtards, ça ne marche pas toujours… Mais bon, je n’en veux pas à Luz : la caricature, c’est l’art du raccourci, après tout.

 

Mardi 23 avril

 

18h30 : Je rentre chez moi après une journée marquée notamment par deux rendez-vous et une séance de natation. C’est en consultant mes mails que j’apprends une triste nouvelle : Ayoub Sadik, le jeune homme en situation de handicap lourd dont j’ai illustré récemment un scénario, est mort à l’hôpital ce week-end… Il ne manquait plus que ça ! Je me demandais ce qui allait encore me tomber dessus, j’ai ma réponse ! Nous n’étions pas vraiment intimes : il se déplaçait en fauteuil roulant et s’exprimait difficilement, sa psychomotricienne nous servant d’interprète pour communiquer. Mais j’étais fier de dessiner l’histoire qu’il avait écrite, qui m’a obligé à sortir un peu de ma zone de confort graphique et à adopter un style moins caricatural qu’à l’accoutumée ; sans compter que son héros, un mafieux repenti un peu loser, luttait contre le viol, ce qui s’accordait bien avec mes propres indignations. J’étais fier aussi de redonner de l’appétit de vivre à ce pauvre garçon très diminué par sa maladie. On m’a dit qu’au moins, maintenant, il ne souffrait plus ; on m’a aussi remercié d’avoir adouci ses derniers jours en donnant corps à un de ses rêves. Tout cela ne m’est qu’une bien maigre consolation, surtout quand je repense à sa maman, que j’ai rencontrée : une matrone marocaine qui a déjà dû ne pas rigoler beaucoup depuis son arrivée dans notre beau pays qui accueille si bien les étrangers… Kenavo, Ayoub ! Ça m’a fait plaisir de dessiner Karmin, Bruja et leur fils. Qui sait ? Peut-être un jour les ressortirai-je de mes cartons ! Mais pas tout de suite…

 

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Jeudi 25 avril

 

20h15 : Après un mercredi sans histoire, me voici de retour au Kafkerin pour une nouvelle scène ouverte organisée par le Collectif Synergie. La soirée est plutôt riche, avec une bonne dizaine de participants qui se succèdent sur scène. Il y a quelques habitués comme Manuèle Lenoir, Michel Lidou et moi-même, mais aussi des nouvelles voix : j’ai un petit faible pour Louve, une chanteuse qui nous gratifie d’une belle chanson d’amour en hommage à l’homme qui partage sa vie depuis quinze ans – elle a bien de la chance d’entretenir une relation amoureuse duravle ! Comme il y a beaucoup de participants, Claire est bien obligée de faire un sacrifice et ne peut faire passer sur scène une rappeuse qui profite néanmoins d’être présente pour parler de ses projets. Malgré mes difficultés relationnelles, je parviens à échanger avec cette (encore) jeune femme : dans un sens, j’ai peut-être rencontré la Queen Latifah brestoise !

 

Quelques croquis exécutés au cours de cette soirée plutôt réussie :

 

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Vendredi 26 avril

 

14h : La journée est à peine entamée, j’ai simplement fait mon marché le matin, et je suis déjà fourbu. L’annonce de la mort d’Ayoub aura été la cerise sur le gâteau : j’ai beau savoir que c’était une délivrance pour lui, je me demande ce qui va encore venir me compliquer l’existence…

 

C'est tout pour cette semaine, à la prochaine !

 


26/04/2024
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Du 16 au 19 avril : Plus dure est la chute...

 

Aucun rapport avec ce que j'ai à vous raconter cette semaine : un portrait de Berthe Morisot, cette grande artiste dont le talent n'avait d'égale que la force de caractère...

 

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 Mardi 16 avril

 

9h50 : Qu’ont-ils fait de ce service public magnifique qu’était la poste ? Hier, déjà, en me rendant au bureau de mon quartier, je suis tombé sur un os : j’avais tout bonnement oublié que c’était fermé le lundi – je me suis d’ailleurs toujours demandé pourquoi. Aujourd’hui, c’est ouvert mais, quand j’y entre, le guichet est désert alors qu’il y a la queue ! Sentant que ça va être long, je prends une chaise : je finis par recevoir la visite d’un blanc-bec armé d’une tablette numérique qui vient me demander ce que je veux ; je commence à être habitué : je sais déjà que si je lui réponds que je veux des timbres et que je paie en liquide, il va me dire qu’il ne s’occupe que des transactions par carte bancaire et qu’il faudra que j’attende que sa collègue arrive ; je préfère donc lui donne congé poliment – mais avec fermeté car je suis déjà assez malheureux comme ça. Quand vient enfin mon tour de passer au guichet, à peine ai-je dit que je venais acheter un carnet de timbres que la dame me demande si j’ai une adresse mail ! Je lui rétorque aussitôt que je ne vois pas le rapport avec ma demande (vous non plus, je suppose ?) : il faut croire que ça fait son effet puisqu’il n’en faut pas plus pour qu’elle se décide à m’apporter satisfaction… Mais j’aurais préféré faire l’économie d’un coup de gueule ! Voilà la poste d’aujourd’hui : la quatrième dimension en plus dingue !

 

Mercredi 17 avril

 

14h : Démoralisé par une (très) mauvaise nouvelle, je passe à la fac Segalen pour rendre visite à mon amie professeur de psychologie sociale qui a accepté de me recevoir brièvement entre deux surveillances de partiels (comme elle part bientôt en retraite, j’en profite pour lui remettre son cadeau) : je retrouve ainsi l’ambiance assez particulière qui règne en période d’examen, à la fois plus relâchée et plus électrique que le reste de l’année. Je n’avais pas compris tout ce que mon amie m’avait de son emploi du temps, je suis donc bien étonné d’apprendre, auprès des étudiants que je vois sortir, que l’examen qu’elle surveillait ne durait qu’une heure et s’est tenu de 13 heures à 14 heures… Les questions d’organisation m’ont toujours laissé perplexe et me confortent dans l’idée que les neurotypiques mettent un point d’honneur à se compliquer l’existence !

 

Jeudi 18 avril : il y a trente-six ans, Pierre Desproges nous quittait. Etonnant, non ?

 


 

15h30 : Retour au commissariat : mes œuvres volées ont été retrouvées, je peux donc les récupérer, intactes. Renseignement pris, mon voleur était déjà connu des services de police pour de menus larcins : dans le cas présent, il s’est justifié en affirmant qu’il espérait retrouver une connaissance dans l’auberge, qu’il n’y est pas arrivé et qu’il a « donc » dérobé mes dessins pour se passer les nerfs ! Le policier m’affirme même que cet individu se proposait de m’écrire une lettre d’excuses voire de me dédommager financièrement : je ne donnerai suite à aucune de ces propositions, je ne vois pas pourquoi je lui ferai confiance, d’autant que ses déclarations, même si elles sont sincères (ce dont on peut, je pense, raisonnablement douter), ont au moins le mérite de montrer que ce n’est pas un génie du mal, ni même un génie tout court ! Je penche plutôt pour un imbécile doublé d’un pur produit du délabrement de notre système scolaire. Me voici donc de nouveau en possession des mes œuvres, comme si de rien n’était… Mais ça a si peu d’importance pour moi, à présent.

 

Vendredi 19 avril

 

8h30 : J’ouvre les yeux. À quoi pourrais-je penser au réveil si ce n’est à ma récente déception qui a fait s’écrouler tous mes espoirs et me conforte dans l’idée que je suis en train de rater ma vie, que je n’ai plus rien à attendre de l’existence et que je ne suis qu’un parasite sans utilité sociale ? Vous ne trouvez pas ? Et bien moi non plus.

 

 Toujours sans rapport, un portrait d'une autre grande artiste : Claire Bretécher. 

 

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C'est tout pour cette semaine, à la prochaine !

 


19/04/2024
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